Je vous propose une méthode pour aider les enfants dans leur apprentissage de l’orthographe.

Mon aide consiste à les entraîner par des dictées en lien avec les sujets étudiés en classe, à avoir des approches d’apprentissage et de correction aidantes, valorisantes.

Il s’agit d’apprendre à apprendre 🙂

Lors de la correction, je commente et j’entoure les mots ou accords difficiles et sur lesquels il n’y a pas d’erreur, je les félicite de leur réussite alors qu’il y avait une difficulté.

– Nous discutons sur les mots, apprenant à faire des associations …

Moi : « Ce mot est de quelle famille, peux-tu le rapprocher d’un autre mot qui a la même racine ? » …

un Enfant : « Ah oui, « bruit » prend un –t– à la fin, car c’est de la même famille que « bruitage ». J’aime bien quand on trouve des mots de la même famille, ça m’aide ».

– Pour l’apprentissage de l’orthographe des nouveaux mots :

La démarche que je propose s’inspire des recherches faites au New Learning Pathways (centre de PNL en Californie). Dans ce centre, des élèves brillants ont été observés. Les chercheurs ont ainsi mis en évidence que les élèves qui n’ont que peu d’efforts à fournir pour obtenir de très bons résultats, procèdent de la manière suivante pour mémoriser :

  • Ils perçoivent le mot écrit sur un papier ou une ardoise (visuel externe).
  • Ensuite ils en imaginent une représentation, comme une image ou un dessin ou une photographie (visuel construit). Cette étape de représentation construite peut aider à la mémorisation.
  • Puis ils ferment les yeux en continuant à voir mentalement le mot (visuel remémoré) et ils sentent (kinesthésique) s’ils sont dans l’exactitude.

Procédant ainsi, ils délaissent le canal auditif. Néanmoins, à des enfants utilisant beaucoup le canal auditif, ou dialogue interne, on peut proposer que le dialogue interne aide à mieux voir par l’évocation d’une image pour gérer l’information.

M’inspirant de ce procédé, je suggère aux enfants de photographier l’orthographe du mot (visuel externe) puis de l’associer à une image du mot, comme un dessin, (visuel construit) avant de s’en souvenir en le regardant dans leur tête, les yeux fermés (visuel remémoré) puis d’écrire le mot (kinesthésique externe) avant de ressentir l’exactitude de ce qu’ils ont écrit (kinesthésique interne).

  • L’enfant regarde le mot, mémorise la première et la dernière lettre, celles du milieu, s’il y a quelque chose au-dessus (accents…).
  • Je lui propose d’associer ce mot en pensée (dans sa tête) à un dessin ou une image ou une photographie.
  • Ensuite, je cache le mot et demande à l’enfant s’il s’en souvient ou s’il a besoin de le revoir.
  • Selon la réponse, nous retournons à l’étape précédente, sinon l’enfant l’écrit sur une feuille ou une ardoise.
  • Le mot, une fois écrit, je demande à l’enfant de le revoir dans sa tête et d’exprimer s’il ressent comme juste l’orthographe de celui-ci.
  • S’il y a une erreur, l’orthographe « créée » est alors comparée à l’orthographe « réelle » (observée au départ) afin que l’enfant intègre la bonne écriture du mot.
  • Si le mot est bien orthographié, je félicite l’enfant pour son acquisition.
  • Je précise ensuite à l’enfant, pour la prochaine fois où il écrira ce mot, qu’il pourra en revoir dans sa tête l’image du départ, l’écrire et ressentir la justesse de ce qu’il a écrit.

Une telle attitude aide l’enfant à avoir une meilleure image de lui et évite qu’il ne généralise des croyances pouvant avoir des effets limitants sur son comportement.

Désormais, quand j’entends dans mon entourage des phrases du type « il est nul », « il est paresseux »…, je me permets de faire remarquer discrètement et avec empathie à l’émetteur du message que son interlocuteur a eu un comportement de « nullité », de « paresse » mais que le destinataire du message n’est pas une personne paresseuse…

A vous de jouer maintenant… N’hésitez pas à me faire part de vos remarques sur la méthode… :-))