Pour communiquer avec un enfant il est indispensable de créer des conditions favorables en ayant à l’esprit quelques clés :

  • Se positionner dans une attitude de gagnant/gagnant,
  • Avoir une écoute active, une attitude d’échange, de confiance, de respect, d’aide…

1/ Le besoin de sécurité

Un enfant a besoin de se sentir en sécurité pour s’exprimer, parler de lui, de ses craintes… Favoriser cette sécurité passe par l’instauration d’un climat de confiance, d’écoute ; l’installation du rapport.

2/ S’adapter au monde de l’enfant (espace taille et temps) …

Un adulte qui se trouve face à un enfant, apparaît pour ce dernier tel un géant. Il peut être par conséquent judicieux, pour éviter que l’enfant se sente vu « de haut », de lui proposer que chacun soit assis.

Les longs discours peuvent vite lasser les enfants. Il paraît judicieux de choisir un moment de détente et de se dire que c’est un moment privilégié pour entrer en relation.

3/ Avoir une attitude tournée vers l’enfant

a/ Savoir se poser, prendre son temps

Un adulte impatient aura peu de chance d’installer le rapport, d’obtenir la confiance de l’enfant face à lui. Il est important de prendre le temps de se poser, être disponible pour entrer en communication. Commencer l’entrée en relation par une petite phrase bienveillante du type « ça me fait plaisir qu’on ait un moment ensemble » peut être très aidant en établissant ainsi les bases d’une bonne relation.

Savoir se poser pour écouter est primordial. Ainsi, si l’enfant exprime un besoin de dialogue à un moment où le parent n’est pas disponible :

– soit il est possible à ce dernier de se libérer et d’échanger avec son enfant dans l’instant,

– soit le parent peut définir un moment à venir (le plus proche possible) où il sera à l’écoute dès qu’il se sera acquitté de ce qui l’occupe à l’instant

b/ Calibrer ce que peut ressentir l’enfant et se synchroniser

L’état interne de l’enfant peut se manifester par du « non-verbal ». Cela signifie qu’il est utile d’être attentif aux éléments observables : le visage (fermé, ouvert, la coloration, les mouvements de cils…), les gestes (gigotements, impatience, immobilité…) et d’adapter sa posture, son attitude.

– Face à un enfant triste, il est aidant de faire preuve de compassion. La posture, les mots, le ton de la voix indiqueront à l’enfant qu’on le comprend et cela lui permettra de se sentir en sécurité pour s’exprimer.

– Face à un enfant plein d’énergie, il est aidant de faire preuve de vitalité. L’enfant se sentira porté pour s’exprimer car il verra ou sentira une énergie miroir de la sienne chez son interlocuteur…

c/ L’importance du non verbal

La communication passe pour 93% dans le non-verbal (para verbal et non-verbal) : le ton de la voix, la posture, le regard…

Il est donc primordial de vérifier que l’échange commence par le regard. Maîtriser la relation, c’est savoir observer l’autre, avoir une gestuelle adaptée ou synchronisée à son interlocuteur.

Il est nécessaire, pour se faire comprendre de maîtriser la parole et d’être très vigilant au non-verbal et au ton de la voix.

=> Les enfants peuvent ne pas comprendre certaines paroles mais captent très bien les attitudes et cela dès un très jeune âge.

Maîtriser sa communication non-verbale permet d’obtenir plus facilement l’attention et l’adhésion. Traduire celle des autres permet de comprendre leurs intentions. Adapter sa communication non-verbale à son interlocuteur permet d’instaurer un climat de confiance.

d/ Ne pas juger, reformuler, proposer un feed-back

L’enfant doit se sentir en sécurité et entendu ; par conséquent, il est primordial de ne pas le juger mais de le respecter avec bienveillance comme on le ferait avec une personne plus âgée.

De plus, il peut être utile de reformuler pour s’assurer qu’on a compris son message, que ses mots ont le même sens pour soi :

* quand tu dis…, qu’est ce que cela veut dire pour toi ?

* si je comprends bien, tu ….

L’adulte peut exprimer ce que l’échange génère en lui en formulant qu’il est satisfait (heureux, content…) de ce moment de dialogue. S’il souhaite émettre une recommandation, il peut ajouter une formulation « douce » sur le modèle de l’expression d’une piste d’amélioration et conclure par une idée valorisante pour l’enfant.